ArnaultAurelien | Membre | | 105 messages postés |
| Posté le 22-10-2008 à 19:45:36
| Dr Naoum Nehme (Infirmiers.com) Le : 16/10/08 HTA I. Définition : La pression artérielle:(PA) Se dit de la force élastique appliquée sur le contenu sanguin par les parois artérielles. La pression est divisée en deux temps: - la pression artérielle systolique (valeur de la pression artérielle au moment de la systole cardiaque c'est à dire au moment de la contraction ventriculaire) - la pression artérielle diastolique (valeur de la pression artérielle au moment de la diastole cardiaque c'est à dire durant la relaxation ventriculaire) Normalité : (chez un adulte jeune) PA systolique < 120 mm hg PA diastolique < 80 mm hg L'hypertension artérielle: (HTA) Se dit d'une PA systolique supérieure à 160 mm hg et d'une PA diastolique supérieure à 95 mm hg Elle peut être le signe d'une maladie sous jacente ou bien être une maladie à elle seule (maladie hypertensive) Elle devient très sérieuse au delà de 220 mm hg de PA systolique Il y a trois hypertensions artérielles : HTA limite : PA systolique > 140 mm hg, PA diastolique >90 mm hg HTA modéré : PA systolique 160/179 mm hg, PA diastolique 100/109 mm hg HTA sévère : PA systolique > 180 mm hg, PA diastolique 110 mm hg La crise hypertensive est une urgence de part l'élévation simultanée des valeurs tensionnelles se rajoutant souvent à d'autres dysfonctionnements organiques engageant le pronostic vital. La mesure Il faut prendre la tension après 10 minutes de repos, couché ou assis. Pour que le diagnostique d'HTA, il faut la prendre au moins 3 fois. Chez la femme enceinte il faut la prendre en décubitus latéral, les normales sont les mêmes. Le premier bruit : PA systolique Le dernier bruit : PA diastolique Si le bras est en dessous du plan du cour il y a surestimation de la tension et inversement. II. Étiologies : - Maladies endocriniennes (hyperthyroïdie, diabète sucré...) - Maladies rénales (ins. rénale aigüe, polykystose rénale, ...) - Maladies générales (lupus, péricardite noueuse, maladies inflammatoires des tissus...) - Thérapeutiques (corticoïdes...) - Intoxications (réglisse...) - Malformations (coarctation aortique chez l'enfant...) - Éthylisme chronique - Apnée du sommeil - Facteurs favorisants: Sédentarité Désordre alimentaire Tabac Diabète III. Épidémiologie : Il y a plusieurs facteurs: génétique, environnement C'est un facteur de risque indépendant : quand la PA monte de 10 mm hg il y a le risque cardiaque qui augmente de 30 %. L'incidence : La mortalité cardiaque : x 2 Risque d'AVC : x 7 Insuffisance cardiaque : x 4 Angor : x 3 IV. Recherche diagnostic : 1. Affirmer sa permanence Il y a 3 grades : HTA limite, modéré et sévère. MAPA : Mesure Ambulatoire de la Pression Partielle Auto-mesure à domicile : selon protocole (moins utilisé). 2. Bilan d'orientation Évaluation du terrain. Recherche HTA secondaire (causes) 3. Interrogatoire : - Autres facteurs cardiaques : tabac, diabète, hyperlipidémie, hypercholestérolémie, hyper triglycéride, surcharge pondérale, hyper uricémie, augmentation fibrinogène. - Antécédents familiaux : HTA, néphropathie - Antécédents personnels : néphropathie, hématurie, protéinurie, AVC, insuffisance cardiaque - causes : tumeur surrénale, tachycardie, sueur, hypokaliémie, crampes. (voir étiologies) - Contre indication à certain traitement : artérite, trouble de la micro circulation 4. Examen clinique : Prise de la TA aux deux bras (pour détecter une éventuelle asymétrie ce qui signifierait un rétrécissement d'une artère sous Clavière), couché et debout (TA orthostatique). L'auscultation du cour permet de rechercher un éventuel souffle. Prise du pouls Palpation du rein 5. Examens complémentaires : - Sang : créatinine, kaliémie, glycémie, le cholestérol, triglycéride, uricémie. - Urine : bandelette : protéinurie, hématurie, HLA (hématie, leucocyte / minute), ECBU - ECG : recherche d'hypertrophie ventriculaire gauche - radio du thorax : taille du cour - Échographie cardiaque - Fond d'œil - Urographie intraveineuse 6. Recherche Diagnostic étiologique : - HTA iatrogène : interrogatoire très important, l'arrêt d'un traitement peut normaliser la TA - HTA réno-vasculaire : système rénine-angiotensine • Dépistage : -HTA + artérite des membres inférieurs - HTA diastolique > 105 chez les personnes âgées (+ de 60 ans) - Souffle lombaire et abdominal - Grossesse : HTA gravidique - HTA qui persiste à une trithérapie • Examens : - Echo-doppler des artères rénales (70 %) - Angio-scanner hélicoïdal - Angio-IRM - Artériographie • Causes : - athérome : 70 % (+ les hommes de + de 50 ans) - fibrodysplasie : maladie de la tunique artérielle 25% (+ les femmes jeunes), sténose rénale (rein + petit) • Traitement : - angioplastie (très bon résultat) - athérome : la dilatation améliore le contrôle tensionnel (traitement médical quand même) - opération quand il y a échec de l'angioplastie, anévrisme artériel rénal, sténose très ulcérée et emboligène - HTA surrénalienne : • Causes : - excès de sécrétion de cortisol : hypercortisolisme ou maladie de Cushing, elle est morpho-typique (obésité facio-tronculaire = épaississement du cou) - excès de sécrétion d'aldostérone : hyperaldostéronisme primaire (HTA + hypokaliémie) (il faut penser à éliminer les diurétiques et les laxatifs) • Origine : - 50 % adénome de Conn (tumeur bénigne) Þ traitement chirurgical - 50 % hyperplasie des surrénales Þ traitement médical • diagnostic - morphologique : scanner des surrénales, prélèvement séparé de l'aldostérone dans les veines surrénaliennes, scintigraphie surrénalienne. - biologique : dosage • traitement : - médical : Spiromolactone (Aldactone ® 1-2mg/kg, 3-5 semaines avant la chirurgie (adénome de CONN), + inhibiteur calcique (si absence de contrôle de la TA). Pour l'hyperplasie congénitale des surrénaliennes : 25-75 mg / jour + diurétique (Lamiloride ® 10/20 mg). - Chirurgical : laparoscopie (+ facile à droite). - Phéochromocytome : sécrétion paroxystique d'adrénaline et de noradrénaline, par une tumeur chromafine bénigne. • Diagnostic : -dosage urinaire : dérivé methoxyle (bloc métadrénaline) -Examen complémentaire : scanner des surrénales, scintigraphie MIBG. V. La crise hypertensive : Clinique Symptômes centraux: - Céphalées, vertiges (surtout en 2ème partie de la nuit) - Nausées, vomissements - troubles auditifs (bourdonnements, sifflements) - troubles de la vision (scotomes"mouches volantes" - Hémorragies gingivales, épistaxis - Fatigue, malaise, trouble de la conscience - Crises d'épilepsie, parésie (trouble de la sensibilité symptômes cardiaques: - Angor - Infarctus du myocarde - Dyspnée de repos - Œdème pulmonaire Traitement (en urgence) TA systolique : > 210 TA diastolique : > 120 HTA maligne : HTA sévère + complication (insuffisance rénale et cardiaque, hémorragie du fond d'œil.) Inhibiteur calcique : - Adalate (per os agis en 1 à 2 h) - Loxen 1 à 5 mg /h (agis de 5 à 10 minutes, action ; 30 à 60 minutes - Trendate : jeune tachycardie, 1mg/kg sur une minute puis 0,1 à 0,3 mg/kg/h à la seringue électrique, cp : 200 mg, agis en 5 à 10 minutes, action : 8 à 12 h. - Médiatensyl : ampoule de 25 à 5 mg. 10 à 30 mg/h à la seringue électrique. Diurétiques: - Furosémides (Lasilix) 40 à 60 mg IV Si OAP (Œdème aigüe du Poumon) : Trinitrine 1mg/h Si AVC : chez l'hyper tendu connu diminution progressive de la TA jusqu'à : TA systolique : 185 TA diastolique : 105 Chez un individu « normal » diminution progressive de la TA jusqu'à : TA systolique : 160 TA diastolique : 95 HTA légère 1er temps : traitement non médical (3 mois) action sur les facteurs extérieurs : exercice, régime sans sel, absence d'alcool. 2ème temps : traitement médical : TA < 149 surtout chez le diabétique (<138) et les personnes âgées <160 VI. Évolution : - vers l'insuffisance cardiaque gauche progressive puis globale - vers l'insuffisance rénale chroniques - complications diverses: OAP Accident vasculaire cérébral Dissection aortique Hypertension artérielle maligne VII. Diagnostic différentiel : - Accident vasculaire cérébral - Hyperthyroïdie - Infarctus du myocarde
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